6e colloque Armées - Entreprises // REGARDS CROISES - renforcer la sécurité : les armées et les entreprises face à des défis communs

Concernant le thème de cette année « renforcer la sécurité : les Armées et les entreprises face à des défis communs », il est important de souligner que la sécurité dans les Armées, au même titre que dans les entreprises, nécessite une approche globale et intégrée à la stratégie de ces deux univers pour en assurer la pérennité. De même, la sécurité n’est pas exclusivement l’affaire des Armées ou des entreprises, mais une responsabilité collective. Le partage des connaissances et la convergence des efforts sont des éléments clés pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain, en dégageant des solutions concrètes et novatrices qui permettront à tous de « monter en gamme ».

Lors de ce colloque, les échanges furent organisés autour de 2 tables rondes** qui ont abordés successivement :
- les « menaces et enjeux de la sécurité des personnes, des biens et de systèmes d’information »,
- les « solutions opérationnelles mises en œuvre par les Armées et les Entreprises ».

Dans une actualité de tensions internationales, la menace Cyber fut également largement évoquée. Prise très au sérieux par les entreprises ( en 2021, 1 entreprise sur 5 a été victime d’une attaque par ransonware, 69% des entreprises qui sont victimes sont des TPE/PME, hausse de 400% des Cyber attaques depuis le début de la crise sanitaire – source : Groupe d’Intérêt Public contre la Cyber malveillance), elle l’est également par les Armées qui notamment, sur la période 2024-2030, investiront 4 milliard d’euros dans le domaine Cyber afin de doter la France d’une résilience Cyber de premier rang. 

Le système bancaire, quant à lui, doit assurer la sécurité de l’argent et des données de ses clients. Le groupe BPCE a engagé de nombreuses actions de renforcement de sa cyber sécurité pour rester un acteur de confiance de l’économie française.

Avec les Jeux Olympiques et les événements géopolitiques actuels, les entreprises françaises sont davantage ciblées. A titre d’exemple, dans le domaine du phishing, l’utilisation de l’IA a conduit à une multiplication par 10 du nombre de mails envoyés.

Les intervenants des deux tables rondes sont unanimes sur la nécessité de se protéger face à la montée et la diversité des menaces de tous ordres qui pèsent sur les personnes, les biens et les systèmes d’information. On parle même d’« industrialisation » des attaques dont les auteurs se perfectionnent et se structurent, phénomène qui s’est intensifié en 2023. Il est donc indispensable de les identifier le plus en amont possible. Cela passe par le renseignement, la collecte et l’analyse d’informations des tentatives passées et la recherche poussée de nouvelles solutions en perpétuelle évolution.

Des passerelles existent entre les acteurs de la défense, les entreprises, les établissements d’enseignement supérieur et les laboratoires de recherche. Mais le paradoxe réside également dans ce dernier domaine qui a pour essence de s’ouvrir au monde pour partager et avancer, tout en se protégeant des possibles intrusions malveillantes (humaines ou virales) et éviter d’ouvrir des brèches.

La nature interconnectée des entreprises, comme des armées amplifie les répercussions potentielles d’une cyberattaque. Cette prise de conscience doit être collective et individuelle. Chacun d’entre nous, à son niveau de responsabilité, est acteur de la lutte contre les malveillances. On ne clique pas sur un email inconnu, on ne communique pas ses codes bancaires, on ne se met pas en position de donner des informations confidentielles qui pourraient utiliser pour activer un risque de faille.