"Paul FLICKINGER, de 7 à 77 ans", avant-première de l'Abbaye des Prémontrés au siège de la BPALC

C’est une première et je suis très heureux qu’on accueille un grand artiste comme Paul FLICKINGER en avant-première de l’exposition de l’Abbaye des Prémontrés en mai 2019.

Paul restera définitivement dans l’histoire de ce nouveau siège avec ses géants de bronze (4 m et 850 kg chaque statue) qui habitent le jardin intérieur juste au-dessus de cette Place du Futur. L’homme regarde la femme qui symbolise la vie sous le regard du sage qui symbolise nos valeurs. Paul sait d’ailleurs mieux les traduire que nous savons les exprimer.

Paul nous enchante de sa part d’évasion, de rêve et de son incroyable créativité dans les formes et les couleurs. Cette magnifique avant-première habille un espace conçu pour les échanges et les partages et aujourd’hui c’est formidable d’y introduire l’art.»

Ma rencontre avec Dominique WEIN est exceptionnelle à tout point de vue. Dans la vie, on rêve, on fait des choses mais sans les hommes, on ne fait rien. Le plus important dans toute ma démarche, dans toute ma vie d’ailleurs, c’est de voir l’humain d’une manière qui le fait progresser légèrement.

Pour créer, je pars souvent d’un rêve. Vous êtes devant quelque chose de vide, de blanc et vous vous dites : qu’est ce qui m’a vraiment frappé aujourd’hui ou hier, dans un film, une annonce dans un journal … Je fais cela comme un gamin, je dis toujours cela mais ce qui m’inspire (et là, je suis un peu privilégié) je peux rêver le soir et le lendemain, je peux me mettre sur quelque chose de totalement décalé du quotidien. Pour moi, c’est la liberté la plus chère.

Cet endroit impose une exactitude et surtout une chronologie d’exposition. Dans cet espace rond, on embrasse tout d’un coup. Les échanges sont sublimés par cet endroit.

Je pense souvent aux autres qui n’ont peut-être pas cette faculté de pouvoir rêver, à ceux qui subissent le quotidien et leurs difficultés. Si je peux donner quelques émotions à un regard qui sourit, s’émerveille ou qui rêve, je suis heureux. C’est tout ce que je souhaite. 

Né en 1941 à COLMAR et vivant à METZ, Paul Flickinger est un artiste pluridisciplinaire dont le travail a été longtemps laissé dans la marge. Il contribue aujourd’hui au patrimoine de la création, bien au-delà de sa terre natale et d’adoption.

C’est un homme libre de toute contrainte formelle ou mondaine, un voyageur extraordinaire, un prince des matières et un organisateur d’expositions monumentales. Regard pétillant, souvent malicieux, on devine une curiosité de tout et une énergie rare chez Paul Flickinger. Il a aussi le sourire de ceux qui aiment les gens et la vie. Son œuvre est le reflet fidèle de ses qualités humaines.

Artiste éclectique et gourmand, il nourrit son œuvre d’un croisement de techniques et d’une égale compétence pour la peinture, la sculpture et le métissage des matières parce que Paul Flickinger sait que la vie est mélange et échange.

Son œuvre est immédiatement accessible à celui qui sait voir, elle révèle les secrets de sa vision unique des systèmes qui l’entourent ou des angoisses métaphysiques qui le tenaillent.

Qu’elle soit plastique ou figurative, ou comme souvent hybride, sa production procède d’une même vision et d’un même langage, ouvert, poétique et contemporain empreint de sensualité et d’une grande force expressive.

Si son langage artistique est inspiré du surréalisme d’un Picasso et d’un Max Ernst, c’est à l’art brut que sa sculpture s’apparente, rappelant les univers d’un Gaston Chaissac ou d’un Dubuffet.

Les nombreux collectionneurs et amateurs d’art contemporain, français et étrangers, qui ont adopté une ou plusieurs œuvres de Paul Flickinger, attestent de ce parcours initiatique, de la séduction immédiate à la passion érudite. Ils savent que l’œuvre de Paul Flickinger rend compte de l’ampleur et de la riche complexité de notre statut d’être pensant et de notre volonté de figer dans les matières durables, leur mémoire collective.

Paul Flickinger est ainsi un incontournable artiste de l’humain, qu’il sait voir avec son regard de peintre et de sculpteur, et qu’il veut bien nous révéler.