Trophées de la Dynamique Agricole et Viticole BPALC 2019 : six lauréats du Grand Est récompensés
Dominique WEIN, Directeur Général de la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne a eu le plaisir de mettre à l’honneur des agriculteurs clients ou non de la Banque lors d’une soirée de remise des « Trophées de la Dynamique Agricole et Viticole - édition 2019 » le 5 mars dernier. La BPALC a distingué cinq entreprises agricoles et viticoles, lauréates de la Région Grand Est (sauf les Ardennes), qui ont été automatiquement sélectionnées pour le Prix National de la Dynamique Agricole 2020.
La BPALC a également décidé de mettre en lumière une autre entreprise agricole en lui remettant un « Trophée Coup de Cœur ».
Toutes ces entreprises se sont particulièrement distinguées dans l’exercice de leur activité dans les domaines suivants :
- Création d’entreprise agricole,
- Performances techniques
- Initiative collective,
- Valorisation, innovation
- Viticulture.
Ces trophées de la Dynamique Agricole et Viticole sont plus qu’un révélateur de talents, ils récompensent l’excellence du monde agricole et viticole. Ils permettent de faire connaître et reconnaître une activité professionnelle dans toute son originalité, sa qualité et sa spécificité. Ils sont aussi un excellent vecteur de notoriété et d’entraide pour les professionnels de ce secteur.
Les 21 dossiers de candidature régionaux ont été examinés par un jury indépendant composé de représentants d’organisations agricoles et de représentants banque. Pour la sélection finale, le jury s’est basé sur des critères tels que leur créativité, leur savoir-faire, leurs capacités d’adaptation et leur volonté de conduire leurs productions sous le signe de la durabilité. Au titre de la BPALC, ce sont cinq entreprises agricoles régionales qui ont participé au concours national de la DYNAMIQUE AGRICOLE 2020. La cérémonie de remise de ces Trophées nationaux se tiendra à Paris dans les prochains mois.
Dominique WEIN, Directeur Général de la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne a félicité
tous ces agriculteurs et viticulteurs qui par leur dynamisme témoignent de la vitalité et de la capacité d’adaptation et d’innovation dont ils sont imprégnés. Ils assument pleinement la transformation de leur modèle et démontrent qu’ils savent traverser une période en pleine mutation avec notamment le développement du numérique qui irrigue de plus en plus le secteur, l’évolution des modes d‘alimentation et la transformation des modèles agricoles vers l’agro-écologie...
La Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne, 2ème partenaire financier, est présente depuis 30 ans sur le marché de l’agriculture dans le Grand Est (sauf dans les Ardennes) et compte aujourd’hui près de 8 000 clients agriculteurs et viticulteurs.
- A 26 ans, Sophie LALUC est “née avec les chèvres”. En effet, ses parents se sont installés à Villers-et-Argonne en avril 1993 …cinq mois avant la naissance de la future éleveuse. Elle s’est forgée une expérience solide initiée sur le domaine familial, enrichie par ses études en élevage caprin et en fromagerie ainsi que différents voyages et formation, au Canada notamment.
- A son installation en 2015, elle a acheté des brebis laitières supplémentaires. Aujourd’hui, ses 95 chèvres et 40 brebis laitières donnent un peu moins de 400 litres de lait qu’elle récolte tous les jours. Avec sa mère, elle les transforme en yaourts ou en fromages frais ou affinés (camembert, tomme de chèvre et de brebis). Elle valorise également la viande de chevreau en recettes en bocaux, rillettes et pâtés en croûte.
- Elle vend à la ferme comme dans les magasins (crémerie, brasserie…), chez les restaurateurs, même les étoilés de la région que Sophie LALUC livre elle-même ou encore vend sur les marchés. Cette jeune femme ne manque ni d’énergie ni de projets, mais juste d’un peu de temps.
- Son but à court terme est de développer ses ventes en circuit court afin de passer à une agriculture biologique certifiée. Elle soigne aujourd’hui ses chèvres grâce aux huiles essentielles et sélectionne avec la plus grande attention ses fournisseurs pour l’herbe et les céréales. Son plus grand défi au quotidien est de pratiquer au maximum une agriculture logique en conciliant l’environnemental, le bien-être animal et la santé humaine.
Sophie LALUC
Ce que j’aime dans ce métier, c’est la magie de la fromagerie avec la transformation d’un état liquide comme le lait en état solide en formage. C’est aussi le contact avec nos animaux, de les voir naître, grandir, ce sont nos bébés !...
- Situé à Le Mesnil sur Oger, le Champagne Paul Launois a été créé en 2015 par Sarah et Julien LAUNOIS après l’achat de bâtiments en 2013. Il s’agit de la reprise familiale d’une exploitation historiquement récoltant coopérateur. Ils font ensuite le choix de devenir viticulteur récoltant manipulant et donc de produire le propre champagne.
- Julien LAUNOIS possède les vignes (6,5 ha travaillé de façon raisonnée) de son père Jean-Pierre LAUNOIS qui commercialisait le Champagne Jean-Pierre Launois, issu de la coopérative. Julien a beaucoup voyagé et est revenu en 2009 au Mesnil sur Oger. Sarah a étudié aux Beaux Art et a un Master 2 obtenu à l’Ecole supérieur d’Art et de Design.
- Sarah et Julien ont décidé de quitter la coopérative pour vinifier leurs parcelles et ils ont choisi le nom de leur unique fils «Paul» pour la marque de récoltant-manipulant. Julien a commencé par vinifier des petites quantités en parcellaire afin de découvrir son terroir. Il tire uniquement des Chardonnays du Mesnil sur Oger qui créent sa gamme de cuvées Blanc de Blancs. Ses 3 cuvées (Portrait, Monochrome et Composition) ont un grand succès depuis le début de leur commercialisation. La typicité du terroir du Mesnil sur Oger y est très présente. Les champagnes sont d’une grande finesse, minérales et salins.
- Après avoir fait connaissance avec son terroir et la vinification en inox, Julien a l’envie de vinifier en fût de chêne. Après quelques visites à la tonnellerie artisanale et une réflexion sur l’interaction entre le bois et le vin, il a l’idée des «Single Barrel». Le client vient ensuite déguster les vins clairs et choisit le fût qu’il souhaite réserver. Il s’engage alors à acheter les 216 bouteilles issues de ce fût qu’il pourra acquérir après 3 à 10 ans de vieillissement dans les caves de la maison de Julien.
- A noter l’originalité de ventes aux enchères réalisé en 2019 sur la récolte 2018 en Champagne dans leurs caves du fait d’une récolte exceptionnelle.
- En 2005, Pierre et Sylviane SIMON et les parents de Régis POINSIGNON achètent en commun une moissonneuse batteuse. C’est le début de l’aventure.
- En 2008 après l’installation de Régis, les deux structures décident de regrouper les productions laitières au sein d’une SCEL. De nouveaux bâtiments sont alors construits afin d’améliorer les conditions de travail. En parallèle l’achat de matériel en commun se poursuit. En 2010, des liens se nouent avec l’EARL de la TANCHOTTE gérée par Jérôme et Sophie NOIREZ. Le groupe met en place des panneaux photovoltaïques sur leurs bâtiments et mutualisent leurs connaissances sur les techniques culturales.
- Jérôme NOIREZ développait depuis son installation la réduction des intrants et des produits phyto via un semoir de précision et une bineuse. Pierre, Sylviane et Régis avaient besoin de ce type de matériel. L’achat en commun étant dans la philosophie de tous, ils ont naturellement repris des parts dans ces machines. Cela a été le point de départ de leur travail en commun en plus de la réflexion sur la méthanisation. En 2015, la société de Méthanisation voit le jour.
- Face à une nouvelle organisation technique, administrative et humaine l’implication et l’adaptation de tous est essentiel. L’assolement est mis en commun au travers une SEP (Société En Participation) et le matériel est regroupé au sein d’une SNC (Société en Nom Collectif). Chacun a toutefois choisi de conserver sa structure juridique initiale (EARL).
- Seul, il était impossible de monter un tel projet qui permet aujourd’hui à chacun de partager le travail, faciliter les travaux, faire des économies d’échelle, diversifier les productions, partager les risques climatiques et conjoncturels et mutualiser le parcellaire et la qualité des terres.
- Aujourd’hui, les 4 associés ont créé 9 structures qui répondent aux objectifs actuels et futurs de productions, de coûts de productions, environnementaux… tout en préservant la qualité de vie et les passions des associés.
- Alexis JACQUEMIN s’est installé en 2015 sur la structure agricole de familiale à l’époque gérée par Pascal sous forme d’EARL. Ils ont alors créé un GAEC et Alexis a rapidement souhaité apporter une valeur ajoutée à cette structure agricole biologique d’environ 150 ha de céréales. La Sarl Malacuria a été créée dans le but de diversifier leur activité agricole 100% céréalière. Alexis s’est alors formé pendant 18 mois dans plusieurs villes de France approchant des brasseurs chevronnés et multipliant les formations particulières à l’art du brassage.
- La brasserie a vu le jour fin 2015, démarrant modestement, mais connaissant un succès immédiat. La valorisation est mise en lumière car la confection des produits se fait quasiment intégralement en utilisant des matières premières fournies par le GAEC (l’orge pur travaillé sur place). Seul le malt est acheté en produit fini car le processus de maltage est trop complexe. Les bières sont brassées de façon artisanale avec des techniques belges et anglaises selon le style de bière brassée.
- A ce jour, la brasserie propose une gamme de dix bières différentes, toute certifiées biologiques, allant des styles classiques à très originaux. C’est l’une des seules micro-brasseries biologiques de la région et les clients sont les restaurateurs locaux et les grandes surfaces.
- En 2013, Katia et André BASTADY ont créé Prim’Vert pour commercialiser des œufs. La marque PRIM’VERT est associée à la qualité « Plein Air ou Bio » et par le label Sans OGM et sans Antibiotiques.
- Cette entreprise familiale qui préfère la qualité à la quantité et décide de faire appel à des éleveurs de plein air pour réellement lancer en parallèle « la Filière Œufs BIO en Alsace » et satisfaire sa clientèle avec des œufs pondus par des poules qui ont une qualité de vie supérieure. Aujourd’hui, 160 000 œufs sont collectés quotidiennement sur le département et nouveaux producteurs BIO les rejoignent au fil des années.
- Katia et André, marié en 1992, produisaient au départ des plantes aromatiques, des pommes de terre et des fruits. Le nom de Prim’Vert était né (Primeurs Verts). Mais au bout de 2 saisons plutôt difficiles, ils décidèrent d’acquérir des équipements pour élever 1 000 poules pondeuses et vendre les œufs en direct dans le secteur et en Suisse. Fort de leur succès, ils construisirent de plus grands bâtiments et achetèrent une première unité de calibrage 19 000 œufs à l’heure. Ils investissent également en 2018 dans un nouveau Centre de Conditionnement et d’Emballage d’œufs sur 1200 m². Aujourd’hui, ils sont près de 20 personnes.
- L’installation du Photovoltaïque en 2014 leur permet de fonctionner en auto consommation, sur un site hors village et parfaitement intégré dans le paysage grâce à un soin particulier apporté à leur implantation. Son aménagement paysager remarquable a un impact important sur l’aspect visuel et le respect de l’environnement. Le bien-être animal est aussi une préoccupation et le passage au BIO et au plein air s’est opéré pour plus de 120 000 poules sur 160 000 à ce jour avec des installations modernes, la poule en cage n’étant plus exploitée depuis 20 ans par la famille.
- La démarche qui a conduit à la création de la filière a nécessité une mise à niveau permanente des outils jusqu’à la construction en 2018 d’une unité de conditionnement dernier cri avec une Calibreuse Emballeuse entièrement automatisée qui peut extraire jusqu’à 60 000 œufs à l’heure. En parallèle, ils accompagnent également les producteurs dans une reconversion à l’œuf BIO en leur transmettant leur savoir- faire technique.
- Les époux Bastady, grâce à une vision très juste du marché de l’œuf en Alsace, ont su anticiper et être présents au moment même du virage des GMS vers le Bio et le « tout local », tout en restant présents dans la vente directe et à l’export pour 20%. A noter également qu’ils fabriquent des aliments bio pour poules pondeuses.
- Petit fils et fils d’agriculteurs, Mathieu GUILLAUME crée SAVEURS FRITES en 2012. Après des études commerciales et une expérience salarié commercial, il souhaitait utiliser la pépite qu’est la pomme de terre produite sur la ferme familiale reprise au départ en retraite de ses parents. Aujourd’hui, 70 ha produisent de la pomme de terre sur les 98 ha de la ferme.
- Il a alors investi dans une chaine de production directement sur la ferme et apporte aujourd’hui une valeur ajoutée transformant la pomme de terre en frites fraîches crues sans conservateur ni additif. Il contrôle ainsi tout le process et bien évidemment la qualité.
- Il livre directement ses clients restaurateurs, principalement basés à Paris, en sachets sous vide de 10kg … Il a d’ailleurs une autre manière de faire les frites taillées à la main avec, par exemple, un angle de 90 ° par frite vendues aux palaces, spécialité unique en France. Ses clients sont tous à la recherche de produits locaux, authentiques et naturels.
- Grâce sa fibre commerciale, Mathieu GUILLAUME est heureux d’avoir créé à partir de rien, la valeur sur la ferme et sur Saveurs Frites. Il a ainsi pu embaucher et sont aujourd’hui 10 personnes dont 5 sur les frites et 5 sur l’exploitation et l’administratif.
- Il ne se considère pas comme un industriel car le produit pour lui reste 100 % naturel. L’exploitation est d’ailleurs certifiée Global Gap (Good Agriculture Practices), norme de traçabilité et de sécurité alimentaire reconnues au niveau mondial. L’objectif est principalement de rassurer le consommateur sur la manière dont les produits alimentaires sont produits sur les exploitations agricoles (diminution des impacts de leur activité sur l’environnement, diminution des intrants artificiels, garantie d’une approche responsable de la santé et de la sécurité des travailleurs).
- Le message important de Mathieu GUILLAUME est que chaque agriculteur doit maintenir la commercialisation chez lui et aller à la rencontre des consommateurs qui recherchent de plus en plus ce lien authentique.
Contact Presse
Isabelle Galand
Responsable du Fonds edii / Responsable des Relations Presse et Relations Publiques
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